Il y a quelques jours, nous avons rejoint Nathalie, la créatrice de Bluema. Dynamique et passionnée, elle nous a ouvert les portes de son local pour nous parler de sa marque d’infusions à base de plantes 100% bio et naturelles. Un véritable moment de partage !

Pouvez-vous nous présenter Bluema ?

Bluema c’est une marque lancée il y a 2 ans par moi-même. Maintenant on est deux, ma soeur m’a rejoint depuis 6 mois.

L’idée de Bluema est de dépoussiérer l’image de l’infusion et de redonner un titre de noblesse à cette boisson qui en fait était trop souvent vu, en tout cas à mon sens, comme la verveine menthe que tu bois au coin du feu le soir avec ta grand-mère; elle n’était pas assez valorisée. C’était donc ça l’idée de base, sachant que moi j’aimais déjà de base beaucoup les plantes et aussi cette boisson là. 

Il faut savoir qu’avec des plantes locales et même françaises au sens large, on peut faire un panel de boissons hyper intéressantes au niveau des goûts, des couleurs, des odeurs, il y a vraiment des assemblages qui sont super.  

Il y a quatre gammes dans les infusions Bluema: les aromatiques, les épicées, les florales et les gourmandes. L’idée c’est de vraiment pouvoir coller le plus possible aux goûts des gens.

On les vend en paquet de plantes en vrac, donc à faire soi-même. Il n’y a ainsi pas de sur-emballage ou d’Infusette, c’est vraiment le principe d’avoir le produit directement et aussi de réduire les déchets. Nos emballages sont faits chez un imprimeur à Strasbourg avec de l’encre végétale 100% recyclable. À savoir aussi que tous les produits sont issus d’agricultures biologiques.

L’avantage est que toute la gamme peut être bue chaude ou froide tout au long de l’année et à n’importe quel moment de la journée. On souhaite vraiment l’idée de promouvoir la boisson plaisir et pas forcément que l’hiver ou thérapeutique. 

L’autre pan de Bluema c’est aussi de commercialiser la boisson glacée dans les festivals, les mariages, les événements d’entreprise, donc on pousse un peu ce côté « accessibilité »  de cette boisson pour aller directement au contact des gens et la vendre dans les événements.

Où pouvons-nous vous trouver ?

Chez Marmelade, sur notre e-commerce, et des boutiques qui revendent comme la Biocoop, des boutiques de créateurs comme les Herbes Folles, une autre à Mulhouse, dans des fermes qui font aussi épiceries fines,… On est aussi très présent dans des évènements comme ce week-end à Schiltigheim !

Qu’est ce qui a fait que vous avez préféré lancer votre marque pour les particuliers et non pas pour des grossistes et/ou industriels ? 

C’est pour rester dans l’esprit de travailler le plus possible avec des petits producteurs qui n’ont pas beaucoup de rendement. Dès que tu travailles avec des grossistes, il te faut beaucoup de rendements et de productions, et ce ne sont pas des choses dont les producteurs avec lesquels nous travaillons sont capables de fournir. En parallèle, ils vendent tous eux aussi en direct comme des hydrolats, des huiles, des infusions. Donc en fait par « sympathie », il me revendent une partie de leur production mais c’est pas leur métier de base. 

Donc effectivement, pour ces raisons là, on travaille avec des producteurs qui sont dans les Vosges, mais également dans la Drôme et en Auvergne. On a aussi développé une gamme avec des épices, et on travaille avec une coopérative française qui rayonne avec des producteurs à l’étranger donc on a une vraie traçabilité sur tout ce qui est matière première; on connait vraiment les gens avec qui on travaille.

Vous avez déjà tenté des collaborations avec des cuistots, marques, entreprises ou autre ?

Nos infusions sont vendues à Strasbourg dans un ou deux cafés comme ça, mais nous n’avons pas de cuistot avec qui nous faisons des tests.

Après, on essaie de faire des collaborations avec d’autres petites marques locales où on mélange nos produits comme, par exemple, avec Cacao Expérience. Ils avaient fait une tablette avec un de nos mélanges et, à l’inverse, nous avons fait une infusion, la « Cacao Show », à base de leur cacao torréfié qu’on réutilise en les mélangeant avec le gingembre, le romarin et la réglisse qui viennent sucrer naturellement la boisson.

Pourquoi Bluema ? 

Ça veut dire fleur en alsacien plutôt du haut-rhin, c’est pour le côté local, la sonorité. 

Comment vous est venue l’idée ? 

Je faisais totalement autre chose avant, je travaillais dans la communication. J’ai commencé à ne plus être très à l’aise avec les valeurs que je devais défendre au quotidien, d’autant plus dans le monde de la communication, c’est mieux de croire en ce que tu défends. Donc j’ai commencé à faire des stages chez les producteurs pendant les périodes de vacances, et à me rapprocher de plus en plus de ce milieu-là. 

Déjà à la base j’étais déjà consommatrice d’infusions, c’est pour ça qu’à un moment je me suis dit « quel dommage que ça ne soit pas plus mis en valeur ». En plus j’adore la collaboration avec les producteurs, je vais tous les étés chez un producteur différent afin d’être aussi sur le terrain.

Quel est le processus de production des infusions ? 

Tout ce qui est feuillette et séchage est géré par les producteurs car c’est vraiment important que le séchage soit fait tout de suite après la cueillette pour vraiment garder tout les bienfaits des plantes. Après, nous récupérons les plantes, au mieux dans la foulée. La cueillette est saisonnière donc le gros de la production se fait en été car c’est à ce moment que tout pousse. Concernant les épices, c’est un peu différent car c’est plus dispatché pendant l’année. 

Une fois que tout est récupéré, on fait les mélanges en plus ou moins grosse quantité parce qu’on  ne veut pas les faire trop en avance, pour essayer de respecter au maximum les plantes. On les mélange donc au dernier moment. On a quand même un petit stock d’avance après on les garde bien au sec à l’abris de la lumière et de la chaleur. Enfin, on les étale un peu dans différents points de vente et c’est un cycle comme ça qui tourne un peu tout au long de l’année. 

Comment vient l’inspiration d’une nouvelle recette ou d’une modification ?

Une partie est en fonction des récoltes, des producteurs. Si on voit qu’ils ont une petite récolte de fleurs ou de plantes intéressantes mais pas en grande quantité, on se dit qu’on peut en faire une édition limitée par exemple et bien travailler sur une recette spécifique.

Un autre partie se fait en fonction des événements de l’année; donc que ce soit pour Pâques avec Cacao Show, la fin de l’année avec « Sous les étoiles » ou autre, avec des compositions spécifiques pour des évènements comme la fête des Mères, la Saint Valentin… 

Et après c’est aussi pour étoffer notre gamme et répondre aux demandes et aux envies des gens. Par exemple, on réfléchit beaucoup à faire quelque chose d’un peu plus fruité parce que c’est très demandé et aussi parce que notre gamme est principalement florale et épicée et pas forcément fruitée. Cependant, c’est plus compliqué à trouver donc c’est en cours de réflexion. 

On réfléchit aussi bien à des boissons sans théine, etc… En fait, on teste en fonction des gens, des demandes, des récoltes. 

Avez-vous des projets ou des événements à venir en dehors de la cueillette de l’été ? 

Comme tout les évènements ont repris, on essaie d’être le plus présents possible. En l’occurence, presque tous les week-end on va sur des marchés de producteurs, de créateurs ou artisanaux comme par exemple ce week-end on est à Schiltigheim pour un marché de créateurs. 

Après, la grosse échéance de la rentrée c’est Biobernai, auquel on va participer avec un stand. Et puis après, tout va très vite s’enchainer sur la période de Noël dans laquelle on a déjà un petit projet… mais c’est secret, on en dit pas plus !

Qu’est ce que vous préférez dans votre activité ? 

C’est tout ce qui est autour du collaboratif. J’adore le travail avec les producteurs, j’adore faire les marchés pour échanger avec les gens, discuter naturellement, avec des gens du réseau aussi, échanger des idées, s’enrichir, c’est ce que j’aime beaucoup. Mais aussi évidement toute la production, travailler les plantes, tout ce qui est production c’est ce qui m’anime tous les jours. 

Et quel est votre produit préféré ? 

J’aime beaucoup notre dernière sortie, le « Au bord du lac ». Il s’agit d’une infusion 100% plantes de producteurs vosgiens dans laquelle il y a de la fleur de sureau, du bouleau, du bleuet et de l’æsop. Elle est douce, délicate, très jolie à regarder que ce soit en pot ou dans une théière à piston où on peut vraiment les voir. Je dirais même qu’elle est apaisante visuellement.

On espère vous avoir donné envie de découvrir davantage Bluema et leurs infusions !